Artiste
Année

2023

Ce qu’on a fait
  • Direction Artistique
  • Production vidéo
  • Réalisation vidéo
  • Scénographie
  • Stylisme

Création directe et émotions réelles

C’est émouvant de pouvoir retravailler avec un ou une artiste avec lequel on a déjà travaillé. Ce l’est encore plus quand on peut réinterpréter un EP qu’on a aidé à créer, et ce, par un processus de création en diapason avec l’évolution musicale. C’est rare qu’on soit incluses si tôt dans le processus et honnêtement ç’a été un voyage autant pour Marjolaine Morasse que pour nous. Un an après la sortie de « On se déracine”, nous avons créé “Ce qu’on devient”. Le principe était simple en théorie, complexe en pratique. Elle voulait revisiter ses chansons de façon acoustique. Là où ça se complique, c’est qu’en plus de s’occuper de l’identité visuelle de l’album, on allait avoir à enregistrer à la fois pour le vinyle et pour les sessions acoustiques. Dans un désir de réalisme, de création directe, Marjolaine s’est lancé ce défi (et à nous!). On ne veut pas voler de punch, mais elle a relevé le tout avec brio. C’était une belle et grande aventure qu’on vous raconte dans les prochaines lignes!

Un enregistrement live

en 5 temps

C’est rare qu’on ne shoot pas la pochette en premier lorsqu’on travaille des directions artistiques d’album. Souvent, on sait exactement où on s’en va. Puis, on dérive l’identité en clips, promos, visuels, etc. Dans ce cas-ci, échéancier oblige, on a fait l’inverse. On est allé en studio dès l’enregistrement des chansons avec Marjolaine et son équipe. Enregistrées en une seule prise, entre les murs du chaleureux Studio Dandurand, avec Tibasse au piano et Alexis Martin aux percussions, on s’est invités dans ce moment de proximité et d’intimité.

Comme on savait la direction qu’on voulait donner à l’album, un côté grandiose tout en restant vrai et sincère, on a bien sûre “glam up” Marjolaine qui s’est prêtée au jeu. Comme le tout se faisait en simultanée avec les chansons, notre scénographie devait être immobile et on pouvait changer les éclairages qu’entre les chansons. Ces contraintes techniques nous ont inspiré le résultat qui a suivi. On a décidé de créer 5 tableaux uniques et propres à eux. La lumière deviendrait alors un acteur principal de cet enregistrement. On a fait évoluer nos idées de pochette pour les adapter à une scénographie et à un besoin de mouvement, de lumières et d’intimité pour les interprètes. Le décor était composé de boules disco dont une installation au plafond de boules dégoulinantes. On avait également des filtres pour la lumière et bien sûr, on est venu tamiser, isoler et “blaster” aux moments opportuns.

On a eu la chance d’avoir à nos côtés Charles-Antoine ChevarieWilliam Leroux, Vincent Dubuc (c’est lui le GLAM) et nos helpers de bras François et Louis qui nous ont aidés à réaliser ces cinq ambiances différentes formant un tout qui se démarque par son audace et son originalité. Après le montage, on est allé voir Olivier de chez Division Couleur et comme toujours, il a fait évoluer le projet à son tour. C’est précieux. Pour voir le résultat des 5 univers, c’est ici!

Ensuite, les saisons continuaient de filer et fortes de cet enregistrement touchant, on est allé shooter la pochette!

Visuellement parlant

Pour le nouvel album, on a plongé dans un univers rocheux. On voulait représenter l’idée de flottement, sentir que Marjolaine essaye de se rattacher au sol, mais qu’une force trop forte la tire vers un espace infini. Après “On se déracine”, cette proposition de pochette était une acceptation de la perte de contrôle. Accepter la beauté de la vie et ses imperfections. Tout en restant vrai envers soi même et en se laissant briller de mille feux. Il faut toujours s’autoriser à être le diamant de la carrière de sodium comme on dit! On s’est donc bien amusées le temps d’une journée à travers les roches blanches et les paillettes pour prendre en photo la pochette d’album, les pochettes de singles et les photos de presse du projet. Pamela était la photographe parfaite pour ce photoshoot en nature! On a aussi demandé à Vincent qui s’était occupé de la mise en beauté des sessions lives de nous suivre sur la route pour la touche de plus!

On savait que le projet sortirait également en vinyle, on a donc appelé du renfort pour la mise en page et le graphisme de l’album physique. On a travaillé avec Gabrielle, qui a tout de suite compris où on s’en allait visuellement et qui a donné une dimension tangible à ce qu’on avait en tête. On est très fières du résultat! Après tout ça, on est rentré au studio et on a fait beaucoup de dérivés visuels, de montage et de peaufinage pour ce beau projet. On a été tellement émues quand tout ça est sorti. C’est toujours très significatif pour nous de pouvoir voir la réception du public sur des projets de longues haleines.

Note à nous-même :

Trouver une solution pour ne plus jamais coller 45 000 petits miroirs sur une structure.